Il faut toujours prévoir un plan « B » quand on a essayé quelque chose et que ça ne marche pas. Dans le cas de Maiga Adamo, il n’a pas été question de prévoir un plan B puisque son option en tant qu’adolescent était d’aller à l’école. Devant la situation de précarité exposée par ses parents, ”la solution école” pour recevoir l’instruction est annulée. De la classe de 6ᵉ, il passe à la case maison. Que faire ?
Bondoukou est un carrefour, une cité réputée pour être le centre de négoce de l’anacarde. Les acheteurs et vendeurs s’y pressent. C’est aussi un centre de ravitaillement en bovin et ovin. L’agriculture est assez florissante. Tous ses facteurs et autres font bouger la ville. Naturellement, le marché est beaucoup fréquenté par les chalands. C’est donc au marché que Maïga va faire son autre expérience après l’étape de l’abandon de l’école. Il apprend auprès des devanciers et avec quelques économies, il se lance dans la vente de quelques babioles. Il propose des montres, des bracelets, des chaînes, des bagues des sous-vêtements américains, des débardeurs et autres accessoires.
« La marchandise que je vends ici va de 3 000 f CFA à 10 000 f CFA et 12 000 f CFA. Je peux repartir avec 5 000 f ou 12 000 f et plus par jour » déclare Maïga et ajoute ensuite qu’il y a des jours où il « tape poteau », une expression de rue pour dire qu’il arrive des jours où il ne vend rien du tout.
Il a trouvé son plan « C » qui est le commerce.
Jacques Alfred TAHO, contributeur PepeSoupe à Bondoukou