S’il y’a une adresse bien connue des amateurs d’attiéké-poisson à Abobo, Dokui Extension, non loin de l’école primaire Panorama, c’est bien chez madame Soumaila Sanogo née Traoré Djaka dit « Djaka la Star ».
C’est en 2012 que femme au foyer, elle a démarré en vendant de l’alloco pour sortir de l’oisiveté. Elle obéissait ainsi surtout aux conseils d’Assetou, sa petite sœur. Bien plus tard, elle lui suggèrera d’accompagner son alloko d’abord de crudité puis de poissons frits à des prix allant de 25 francs à 100 francs question d’être à la portée de toutes les bourses. Cherchant sa voie, Djaka est ouverte à tous les conseils pourvu qu’ils lui permettent d’étendre son commerce. C’est ainsi que sur conseil d’un voisin policier, elle ajoute du poisson thon. L’effet est immédiat et attire plus de clients.
Les journées de Djaka commencent par les achats au marché Botou ou au marché de la gare d’Abobo. Thons, maquereaux, carpes rouges et bien d’autres variétés de poisson sont achetées. Pour l’attiéké, c’est au marché de Gagnoa-Gare qu’elle s’approvisionne. Désormais chez Djaka, les poissons coûtent entre 250 francs CFA et 1000 francs CFA. La clientèle est constituée des élèves de l’école coranique non-loin et de riverains.
Bien que l’endroit ne désemplisse pas en semaine, c’est le week-end que Djaka fait les meilleures affaires. Elle n’est pas très loquace sur ses revenus mais il n’y a qu’à voir son sourire quand on évoque la question pour comprendre qu’elle s’en sort.
Au chapitre des difficultés, c’est la rareté périodique du poisson, de l’attiéké et des légumes que Djaka évoque. Il y a en outre la charge de travail qui est insupportable pour elle et ses deux sœurs Traoré qui travaillent avec elle. ( 296 mots)
