L’alloco est un mets unique en son genre dont presque personne ne se passe. Depuis des décennies, il s’invite dans le menu des Ivoiriens. Mais ce que bien peu de personnes savent, c’est qu’il était plus apprécié avec l’huile rouge dans les années 60 à 90. Nous avons rencontré, ce mardi 15 novembre, une vendeuse qui a gardé cette originalité dans la commune d’Adjamé.
C’est précisément au quartier indépendance qu’on la retrouve. Sous le brûlant soleil de 13 h, Yao Pauline est installée sous un petit parasol qui lui sert de point de vente. L’alloco et le claclo sont ce qu’elle propose aux clients. L’odeur de l’huile rouge fait son effet sur la clientèle, qui y défile à tour de rôle. Servi dans des feuilles d’attiéké (Katemfe) qui lui maintiennent sa saveur traditionnelle et un parfum unique naturel. 50 f, 100 f, 200 f, etc. Tout dépend du besoin du client.
Yao Pauline, relaie sa grand-mère souffrante, qui est à la base de cette activité tenue dans ce quartier depuis les années de l’indépendance. Une longévité qui s’est nourrie de charmantes histoires. Selon elle, plusieurs personnes ayant quitté le quartier, y reviennent souvent par nostalgie et amour de son alloco huile rouge. D’autres y viennent avec leurs enfants, afin de leur faire découvrir cette particularité.
Yao Pauline qui a été bercée par cette tradition, partage aujourd’hui ses valeurs en étant au premier rang. Elle la transmettra certainement à son tour, afin que cet héritage soit préservé.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Adjamé.