A Vridi Cité, dans la commune de Port Bouet, où elle vit, Edwige Amoin Kouadio a décidé de se prendre en charge. Après deux tentatives sans succès au Brevet de technicien Supérieur, cette ancienne étudiante en Ressources Humaines et Communication décide de se lancer dans la restauration. Elle commence par se trouver un local avant de se renseigner sur le réseau d’acquisition des ingrédients à bas prix. C’est ainsi qu’Edwige démarre son commerce il y a un peu plus d’un an maintenant. Au Terminus 53 où elle s’est installée, elle vend du placali, plat à base de semoule de manioc battu, les matins.
Dès 7h30, riverains, travailleurs, élèves et étudiants s’empressent autour d’elle. Son placali vendu à partir de 200FCFA est accompagné d’une sauce typique avec du poisson fumé et du kplo, peau de bœuf fumée.
Quand à partir de 9h30 sa cuvette est épuisée, Edwige court préparer le déjeuner qu’elle revient vendre. A cet effet, dès 12h30, les couverts sont remis et ses clients reviennent. Des plats fumants de riz et de foutou, accompagnés de sauces graine, djoumgblé ou gombo sec, aubergine et arachide volent avant d’atterrir devant les clients. Les bouchées se suivent et les assiettes se vident. Le plat coûte 500FCFA.
“Elle cuisine très bien, elle est propre et ses plats sont vraiment abordables.” témoigne Innocent Kouassi, travailleur dans une société de construction et fidèle client d’Edwige.
Même si elle n’a pas décroché son brevet, Edwige ne compte pas abandonner: “Il est vrai que je gagne suffisamment pour me prendre en charge mais je ne compte pas pour autant totalement abandonner l’université.”
En attendant la reprise des cours ou la découverte d’autres opportunités, les habitants du Terminus 53 continuent de se délecter des petits plats d’Edwige. ( 299 mots