Lorsqu’il arrête ses études en classe de 3ème, Edy Boussou retourne dans son village natal pour exercer une activité qui lui permettra de se prendre en charge. C’est donc à Leleblé, village situé dans la commune de Taabo, qu’il dépose ses valises et se convertit à la vente de vin de palme, communément appelé bangui dans la culture ivoirienne.
Edy fait tomber les palmiers aux fins de production. Il en extrait le nectar selon des techniques ancestrales éprouvées. “En moyenne, je fais tomber 10 grands palmiers chaque mois. Je travaille sur chaque palmier chaque jour, le matin à 5 heures et le soir à 16 heures. A chacun de mes passages, je collecte le bangui qui a été produit ensuite je chauffe le palmier avant de le nettoyer et le recouvrir pour les autres productions.” explique-t-il.
Il récolte environ 20 litres à chacun de ses passages, soit 40 litres chaque jour, qu’il charge sur son vélo et revend en détail au litre ou livre sur commande aux tenanciers de cabarets et bistrots. Avec le litre vendu à 100FCFA, Edy s’en sort avec 4.000FCFA en moyenne par jour chaque jour. “Grâce à cet argent, j’avoue que je peux m’occuper convenablement de ma famille. Je ne dépense rien, tout se fait à la force des bras et ça paie vraiment.” nous confie l’homme de 29 ans et père d’un enfant. ( 240 mots)