Âgé de 32 ans, Emile Medeba habite le quartier Sogephia dans la commune d’Abobo. Il est maçon et avec l’urbanisation galopante dans la métropole ivoirienne, il ne chôme pas. Chaque matin, comme ce lundi 16 septembre 2019, il se rend très tôt sur le chantier qui l’occupe depuis plus d’un mois. Ce chantier est situé à Anyama et il y intervient sur recommandation de l’un de ses amis.
Emile a quitté l’école en classe de 3e par manque de moyens financiers et depuis, il a fait divers petits métiers pour subvenir à ses besoins. Après quelques semaines passées à apprendre la cordonnerie, il se lance dans la coiffure avant de se consacrer à la maçonnerie, sur conseil de son aîné. Depuis 15 ans maintenant, il vit de ce métier et avoue ne pas s’en plaindre. Il explique : “Je retiens qu’il ne faut jamais baisser les bras, malgré les difficultés. Être rigoureux et professionnel peut nous ouvrir des portes. La plupart des chantiers sur lesquels j’interviens, ce sont les chefs de chantier ou des collègues qui sont satisfaits de mon travail qui me les apportent.
Grâce à cela, les opportunités ne manquent pas et cela me permet de pouvoir prendre ma famille en charge. “Emile travaille de 08 h à 17 h 30 et est payé à 7.000 FCFA par jour. Les difficultés rencontrées dans l’exercice de cette activité sont essentiellement la contrainte physique et la précarité des conditions sécuritaires. Cependant, Emile joue de son expérience et jusqu’ici, il parvient à tirer son épingle du jeu. (260 mots)