Cherchant une activité plus rentable dans laquelle elle pouvait s’investir après l’échec de son commerce d’arachides grillées, Salimata Diomandé a fait le choix de vendre de l’attiéké accompagné de poissons frits et d’Alloco. Pour ce faire, elle s’est installée au quartier Millionnaire de Yopougon.
Ce samedi 14 novembre 2020, à 10 heures, Salimata a ouvert son commerce. Bien qu’enregistrant un gain journalier qui varie entre 3500 et 4000 francs CFA contrairement à son précédent travail, la commerçante dit néanmoins éprouver des difficultés à maintenir son business. La faute à des connaissances qui mangent à crédit chez elle. « Les gens viennent manger à crédit, mais pour donner ton argent, c’est tout un problème. Bon, ce sont des personnes aussi que tu connais au quartier, tu ne peux pas refuser lorsqu’elles viennent t’expliquer qu’elles veulent manger et qu’elles te paieront demain. Ce à quoi je compatis. Mais je pense que si je ne fais pas attention, mon commerce risque de couler parce qu’ils me doivent beaucoup d’argent », a-t-elle regretté.

De ce fait, pour assurer la survie de son activité, Salimata dit fréquemment contracter des dettes pour la relancer. À cet aspect, s’ajoute la fatigue avec laquelle la jeune femme lutte au quotidien. « C’est fatigant ! Là où je suis présentement, je suis malade. Malgré cela, il y a des moments où mon argent sort et d’autres où j’enregistre des pertes », a-t-elle déclaré. Malgré toutes ces difficultés, la jeune femme confie ne pas se décourager, car cette activité lui permet de soutenir son mari et ses enfants.