Kouakou Eric Kouassi, père de enfants a vu son salon de coiffure pillé lors de la crise post-électorale de 2011. Ayant perdu son unique gagne-pain situé au niveau de la Moquée du quartier Maroc dans la commune de Yopougon, il se résigne à aller à l’aventure à l’intérieur du pays.

C’est à Jacqueville qu’il pose ses affaires et démarre la vente d’huile. A ce sujet, il déclare: “J’achetais les bidons d’huile de 25 litres que je revendais au détail. Je me faisais un bénéfice de 100 FCFA par litre.”
Puis, vient le jour où, alors qu’il regarde un film antillais explique-t-il, l’idée lui vient de démarrer la vente de vêtements de plage qu’il propose à tous ceux venus respirer l’air marin.
“Au début, je me promenais avec les vêtements, mais j’ai décidé de m’installer à un endroit fixe. Les lundis, je ne travaille pas. C’est ce jour que j’ai choisi pour reconstituer mon stock composé entre autres de maillots de bain, shorts, débardeurs et boubous. Je vais à Adjamé où je fais les étals de friperie pour me réapprovisionner et je rentre sur Jacqueville”, confie-t-il ce lundi 20 janvier 2020.

Il a fait le choix de Jacqueville parce que la ville d’Abidjan est saturée et les dépenses sont nombreuses, alors que la vie à Jacqueville lui permet de limiter certaines dépenses telles que le transport. Et cette activité qu’il a entamée depuis 2 ans maintenant semble lui réussir. Il gagne entre 5.000 FCFA et 15.000 FCFA chaque jour de semaine mais les weekends, il peut gagner jusqu’à 40.000 FCFA.
A 46 ans, Eric semble satisfait de son activité qui affirme-t-il avec le sourire, lui permet de subvenir aux charges de sa famille qu’il met à l’abri du besoin.(284 mots)