Mercredi 3 Avril 2019, il est 15 heures 40 minutes à Gagnoa et chacun s’affaire pour finir la journée en beauté. Au petit marché du quartier Dioulabougou non loin du Commissariat du 2ème Arrondissement, madame SAKO Maïmouna tient son étal. La jeune dame la trentaine révolue tient deux tables sous deux parasols. On peut y voir des noix de cola, des grains d’haricot, des dattes, des petits colas, des cure-dents et d’autres petites choses.
L’étal de madame SAKO Maïmouna n’est pas un étal comme les autres.
En effet, cet étal a vu se succéder plusieurs générations de femmes. Tout en haut de la pyramide, il y avait la grand-mère il y a plus de cinquante (50) ans. Elle a passé le flambeau à la mère de Maïmouna qui après avoir vendu longtemps à ses côtés lui a entièrement cédé la place. Plus de quinze (15) ans que madame SAKO tient toute seule les rênes de ce commerce. Comme pour ne pas rompre la chaîne, elle a à ses côtés sa fille Ami âgée de 15 ans et déjà initiée à la vente. Le secret de la gestion de ce commerce se transmet de génération en génération et la relève sera toujours assurée nous fait savoir madame SAKO Maimouna.
Pour madame SAKO Maïmouna, l’école de la pratique est la meilleure car auprès de sa mère qui est vielle aujourd’hui, elle a appris comment organiser son activité, où s’approvisionner et avec qui le faire. Elle entend apprendre tous les contours de cette activité à sa fille pour lui permettre de s’en sortir toute seule plus tard.
Cette mère de deux (02) enfants, dit travailler du lundi au dimanche, sauf en cas de maladie, pour les besoins de sa famille car poursuit-elle en riant, il lui appartient de soutenir son mari. L’activité selon elle est rentable car sa recette journalière d’ordinaire oscille entre 1000 F CFA et 5000 F CFA et double pouvant atteindre 10.000 F CFA à certaine période comme le carême musulman.