Elle n’a peut-être pas eu tort de désobéir à son géniteur qui lui a imposé la couture. Séverine, alors qu’on la croyait en atelier de couture, elle faisait diversion chaque fois. Son histoire, à la une des lèvres, nous a interpellés. Nous décidons donc de la rencontrer en plein boulot le vendredi 1er octobre 2021 au quartier résidentiel de Brobo. Pour ne pas se faire raconter l’art et la passion de la jeune coiffeuse homme, nous nous substituons en client. « Vous voulez faire quelle coiffure tonton ? » Nous lance-telle « Je suis déjà chauve alors enlève tout », avons-nous répondu. La jeune Séverine se lance vers son matériel, le nettoie à nouveau et commence à nous rendre beaux. Aucun mot n’est sorti de sa bouche pendant qu’elle travaillait, silence absolu le tout couronné d’une concentration sans précédent.
Au finish, avons-nous été satisfaits du travail de la jeune fille ? Pour ne pas rester dans les ‘’ on dit’’, nous, en rompant son silence, lui avons arraché quelques mots. « Séverine, on a appris que tu es couturière, que fais-tu ici ? » D’un sourire de 60 degrés, elle répondit avec douceur : « Oui, effectivement, j’avais commencé la couture sous la recommandation de mon papa, mais c’est plus vers la coiffure homme que je trouve mon épanouissement » Es-tu contente d’être ici, parmi les hommes en coiffant les hommes ? « C’est merveilleux d’être ici, j’aime ce métier sans aucune gêne, au contraire… » Séverine aime ce qu’elle fait, sereine, elle travaille avec bonne conscience pour l’art auquel elle rêvait tant. L’équilibre du genre n’est pas loin, bravo Séverine.
Michaël KOBÉ, contributeur PepeSoupe à Brobo.
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