À l’en croire lui-même, Faustin Kinda fait partie de ces jeunes qui n’ont jamais mis les pieds dans une école, faute de moyens. Fils de père et mère burkinabés, Faustin est né en Côte d’Ivoire.
Il explique qu’il n’a pas été scolarisé parce que ses parents, venus à l’aventure en Côte d’Ivoire, n’avaient pas suffisamment de moyens financiers pour le faire. Ces derniers ont pu avoir des contrats de travail dans les plantations et ce qu’ils gagnaient couvrait à peine le nécessaire vital de la famille.
Sans soutien financier et sans formation professionnelle, le jeune homme décide de se battre pour se prendre en charge.
C’est auprès de Moussa Konde, plus connu sous le pseudonyme d’Aladji, que Faustin apprend l’art de casser du bois. Son espace est situé non loin du marché principal de Taabo village, dans la commune du même nom. Depuis quatre ans qu’il exerce cette activité, Faustin se dit satisfait de son métier. “Je peux aujourd’hui gagner de l’argent pour subvenir à mes besoins et aussi soutenir financièrement mes parents. Il est vrai que je ne suis pas allé à l’école, mais par la grâce de Dieu, je parviens à me procurer mon pain quotidien”, affirme-t-il ce mercredi 18 septembre 2019.
Les troncs de bois sont cassés à la hache et les morceaux sont revendus aux ménages et à des commerces tels que les restaurants et les boulangeries qui fonctionnent encore au four traditionnel.
À 23 ans, Faustin a suffisamment de vigueur pour soutenir les efforts physiques qu’impose pareille tâche. Il est fier de cette activité qui lui rapporte 2500 FCFA chaque jour et grâce à laquelle il peut aspirer à son autonomie.
Il entend bientôt s’envoler du nid familial une fois que ses économies le lui permettront.(291 mots)