Il est exactement 10 heure 15 minutes ce vendredi 29 avril quand nous visitons le marché de volailles de Vavoua. Le constat qu’il nous est donné de faire nous conduit vers un vendeur de volailles bien connu de la population. Son nom : Sawadogo Abdoulaye à l’état civil, mais pour les intimes, il se fait jovialement appelé” Jamaïcain”. Interrogé sur la rareté de la matière première (poulets, pintades…), cet interlocuteur nous confie que cela est dû aux difficultés logistiques, matérielles et humaines rencontrées dans ce secteur. Vendeur professionnel de volailles depuis plus de six ans, ”Jamaïcain” affirme n’avoir observé une pénurie de l’envergure de celle de cette période festive. Selon lui, cette situation est en partie due à la coïncidence des fêtes de la Pâque et de l’Aïd el fitr en cette année 2022 ; car les années antérieures, il n’en était pas ainsi.

Par ailleurs, ce sont les consommateurs qui, de l’autre côté de la dichotomie vendeur-acheteur, ne tarissent point de propos allant de l’exubérance permissive à l’effondrement sans rémission face à la flambée spectaculaire des prix des volailles et du cheptel animalier. Ces prix, dit-on, varient entre 8000 frs et 9000 frs pour un coq africain arrivé à maturité au lieu de 5000 frs comme les mois précédents. Et cela n’est pas du goût de Monsieur Kamagaté que nous avons rencontré sur les lieux. En porte-voix des sans-voix, il soutient éperdument l’illégitimité et l’escroquerie dont font preuve tous ces acteurs du secteur d’activité qu’est la commercialisation de volailles et de bétail. << Vivement que quelque chose soit fait pour le bien-être des populations>>, a-t-il martelé au micro de PepeSoupe que nous lui avons tendu.
Attendons l’apparition du prochain croissant lunaire pour expérimenter la qualité avec laquelle fêterons les musulmans de Vavoua. Allah veille.
Narcisse Edesse Sia
Contributeur PepeSoupe à Vavoua
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