Dame Korotoumou SANGARE et ses amies ont trouvé leur bon filon à Yamoussoukro. Elles s’adonnent au fumage de poisson et affirment qu’elles gagnent bien leur vie depuis une douzaine d’années.

Elles s’approvisionnent auprès de revendeurs qui se font livrer des poissons de mer venant d’Abidjan ou du marché de poissons de Kossou. Si tôt qu’on leur a livré la commande, elles écaillent et vident les gros et moyens poissons, les roulent en joignant la tête à la queue avant de les poser selon une longue pratique qu’elles ont fini par maîtriser, sur des supports de demi-barriques retournées.
Leur foyer particulier pour fumer le poisson consiste à utiliser la sciure de bois qui distille une meilleure fumée que le bois de chauffe. Ceci a aussi l’avantage de coûter moins cher et de participer tant soit peu à l’effort contre la déforestation.
Ce jour mardi 26 novembre 2019, elles sont à l’œuvre dans leur “usine“ pour fumer, sélectionner les divers calibres à ranger dans des paniers qui finiront sur le marché demain.

Un poisson fumé est vendu à plus ou moins 300 F CFA selon le poids, la taille ou l’espèce. Par exemple un morceau de capitaine va coûter 3 fois plus cher qu’un morceau de maquereau du même poids. Les menus fretins sont vendus en vrac ou en petits tas bien comptés.(222 mots)