Si la passion est l’élément clé pour s’insérer dans un secteur pour certains, pour d’autres, c’est par obligation. C’est le cas de GOUESSE Jaures, orphelin de père et de mère qui s’est retrouvé à vendre les chapeaux pour hommes et femmes à Cocody Angré Cocovico à cause d’une mésaventure vécue après l’obtention de son baccalauréat. Originaire de la ville de Man, située à l’ouest de la Côte d’Ivoire, il s’est retrouvé à Abidjan dans des conditions qu’il qualifie de misérable. « Lorsque j’ai obtenu mon baccalauréat, je devais venir à Abidjan pour continuer mes études malheureusement mon tuteur n’était pas à la gare. Il m’a laissé seul. J’étais obligé de dormir dans la rue et les marchés. Je me suis alors forgé tout seul dans les rues d’Abidjan », se rappelle-t-il. À la recherche d’un mieux-être, il a dû multiplier les petits métiers pour subvenir à ses besoins : « Il fallait vivre et se nourrir. Alors j’ai commencé en tant qu’ aide-maçon, après j’ai pu installer ma cabine téléphonique »,

puis il ajoute : « Avec la cabine téléphonique, je gagnais un peu d’argent, j’ai donc décidé d’investir dans le domaine des chapeaux. Aujourd’hui, la vente de ces chapeaux me rapporte en moyenne 15.000 FCFA par jour. Il faut commencer tout petit, c’est ce que j’ai fait, mais aujourd’hui je me retrouve souvent avec des commandes de chapeaux de grandes quantités. Je suis devenu comme un demi- grossiste ». Son rêve est d’avoir son propre magasin de chapeau : « Il faut que je quitte dans la rue pour vendre dans un magasin. C’est ce que je veux réaliser comme rêve et je crois que je vais y arriver »
Moise BOKBI contributeur PepeSoupe à Cocody. Le 24 mars 2021
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