À Abidjan, le 22 septembre, sous le féroce soleil de midi, nous avons eu la chance d’assister à un spectacle unique offert par un groupe de jeunes femmes à Adjamé. Leur extraordinaire détermination et leur ingéniosité les ont poussées à trouver un moyen de subsister grâce aux intestins de poulets.
Environ quinze femmes issues de différentes communes se réunissent quotidiennement au marché de poulets du complexe, situé à proximité du célèbre marché Gouro. Parmi elles, on trouve des jeunes filles, des femmes au foyer et des mères de famille. Ces femmes vaillantes travaillent sans relâche, transformant des centaines de tripes de poulets, obtenues à vil prix auprès de l’abattoir local, en une petite entreprise florissante.
Ce qui frappe le plus dans ce lieu, c’est l’harmonie qui y règne. Ces femmes forment une véritable communauté soudée, partageant leurs connaissances et leurs expériences. “Nous nous débrouillons peu à peu ici pour nourrir nos enfants“, déclare Traoré Aminata, la doyenne du groupe.
Lorsque nous avons interrogé Bamba Ami, la plus jeune du groupe, sur l’organisation et l’harmonie qui caractérisent leur entreprise, elle nous a expliqué qu’elles ont eu la chance de trouver des aînées bienveillantes prêtes à les guider et à faciliter leur intégration.
Pourtant, malgré leur courage et leur persévérance, ces femmes font face à un obstacle majeur : le manque d’espace et de ressources pour développer leur activité. C’est pourquoi elles lancent un appel au soutien à travers PepeSoupe.
Ces femmes, originaires de divers horizons, incarnent l’esprit de solidarité profondément enraciné dans la culture ivoirienne. Leur collaboration exemplaire est une lueur d’espoir, offrant une solution possible pour échapper à la précarité. Bamba Ami, Traoré Aminata et Diomandé Kady, par leur unité et leur détermination, montrent que la solidarité demeure la principale valeur de ce peuple de Côte d’Ivoire, si hospitalier.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Adjamé.