Adjoua Hélène n’a pas eu la chance d’être scolarisée. Après avoir essayé plusieurs activités, elle a enfin trouvé le commerce qui lui va comme un gant.Hélène et le vin de palme, communément appelé Bandji, c’est une longue histoire d’amour qui dure depuis 3 décennies.
Elle est installée au “carrefour Bandji” de Bingerville, lieu de regroupement de tous les vendeurs de Bandji depuis 1993. Cette mère de famille, a d’abord fait le tour de plusieurs activités commerciales. Notamment la vente de l’Alloco, l’Attiéké, et même la griallade de porc, sans connaître le succès. C’est dans la vente du Bandji qu’elle a trouvé son salut. Hélène, maîtrise tous les rouages de ce business. « C’est avec cette activité que je me débrouille. Ça me permet de payer la scolarité de mes enfants depuis leur bas âge », confie-t-elle. Adjoua Hélène ne le cache pas.

Le business est très rentable. « Je peux avoir entre 1000 et 2000 CFA en fonction des bidons de Bandji que je vends », explique la vendeuse. À sa fidèle clientèle, Hélène propose au quotidien le litre du “Bandji” à 250 FCFA. Quant aux bidons, ils coûtent en moyenne 4000 FCFA. Elle les vend comme de petits pains. Cette vendeuse de “Bandji” dispose d’un large éventail de clients qu’elle a su fidéliser par la qualité de sa boisson. « Je ne vends pas n’importe quoi. Je fais très attention à la boisson que je prends » soutient Hélène qui dit trier ses fournisseurs sur le volet. Quels que soit les caprices du temps, Adjoua Hélène est toujours présente à son poste.
Robert Bassinga, contributeur PepeSoupe à Bingerville