Ne disposant pas d’assez de moyens financiers pour entreprendre, Ibrahim Kamagaté et deux de ses amis ont choisi de concrétiser en 2017 le projet qu’ils nourrissaient depuis le lycée, ouvrir un cyber-café.
Pour ce faire, c’est à 500 mètres de l’Institut national pour la promotion des aveugles, sis au carrefour du lycée sainte Ruth à Yopougon Millionnaire qu’ils ont installé leur conteneur pour débuter leurs activités. Ainsi, dans leur local, ils ont décidé de faire des impressions et photocopies de documents, des travaux d’infographie et de la photographie. Trois années après le début de cette aventure, le mardi 6 octobre 2020, Ibrahim Kamagaté, qui veille à la gestion du bien-commun, était à son bureau pour administrer les affaires du groupe. Selon le gérant-actionnaire, le choix de cette activité peu gourmande en capitaux s’est avéré payant au début dudit business. « En 2017, nous étions les seuls dans le quartier et ça rapportait gros », s’est souvenu Ibrahim. Cependant, aujourd’hui, les réalités sont toutes autres. « Si avant nous étions les seuls, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Il y a de la concurrence et cela fait baisser nos rendements », a-t-il souligné.
De plus, n’étant pas toujours en place à cause de certaines obligations professionnelles et personnelles, il lui arrive de fermer l’entreprise sur plusieurs jours voire un mois parfois. Ce qui occasionne bien évidemment la perte de la clientèle qui se tourne vers la concurrence. En dépit de toutes ces réalités, Ibrahim Kamagaté encourage néanmoins toute personne désireuse de s’investir dans ce milieu à ne pas se retenir. Mais à condition de faire une bonne étude de marché, d’être patient et persévérant.