Traoré Idriss est un professionnel des ordures recyclées. Il fait ce métier qu’il a découvert par l’intermédiaire d’un ami depuis plus d’un an. Installé à une décharge située à Agban Attié, il se frotte à l’expérience de son patron afin d’acquérir le nécessaire et voler de ses propres ailes. En attendant cela, il se contente de faire comme la plupart de ses amis.

Chaque matin, il parcourt les différentes communes d’Abidjan en quête de déchets. Aucune contrée de la ville n’a de secret pour lui. Sachets et bouteilles en plastiques sont ses principales cibles. Pour les avoir, Idriss brave plusieurs risques sanitaires. Sa pitance quotidienne et la réalisation de ses projets en dépendent, il ne ménage donc pas ses efforts à cet effet. À chaque fois, il retourne à la décharge avec de très grandes quantités de déchets. Vu qu’ils sont très mal rachetés, il est contraint d’en trouver autant que possible pour espérer avoir de quoi faire face à ses besoins et en garder une toute petite partie.

Le milieu des déchets recyclables reste encore informel malgré le très grand volume de production en Côte d’Ivoire. Notre pays produit environ 250000 tonnes de déchets plastiques par an. Abidjan, la capitale économique du pays, produit à elle seule 102 200 tonnes. Malheureusement, ces déchets ne sont pas transformés à 95%. Ce qui cause un vrai problème écologique. Ces déchets se retrouvent dans les rues où sont déversés dans les caniveaux. Ce qui ferme les passages d’eaux et crée des inondations. Une sensibilisation agressive sur ce que représentent les déchets plastiques comme avantages et inconvénients devrait permettre de changer les choses dans le bon sens
Bainguié jean-françois contributeur PepeSoupe à Attecoubé.