Chauffer des métaux pour en faire des marmites, voici le métier de Kalifa. Originaire du Mali, ce jeune est déscolarisé depuis le bas âge. C’est aux côtés de son oncle qu’il a appris ce métier. Si vous empruntez le secteur de la rue délégation du quartier koko, vous verrez certainement ce jeune.
Le lundi 03 février 2020, il est 11 heures 30 minutes, comme d’habitude, Kalifa est à son poste, assis à côté de son four artisanal, qu’il ne quitte pas du regard. À l’intérieur de ce four, il fait fondre des objets métalliques qui serviront à fabriquer des marmites.
À la fin de cette étape, Kalifa obtient un liquide brillant qu’il achemine avec précaution dans un autre atelier. Dans celui-ci, on trouve de petits cercles dessinés dans la terre, selon la forme et la taille des marmites. Sur ces figures, il déverse le liquide. Il suffit de quelques heures de refroidissement pour sortir des marmites de formes et tailles différentes.
Interrogé sur la provenance de ces métaux, il indique qu’il « achète le fer chez les ferronniers » au prix de 500 ou 600 francs CFA le kilogramme. Chez Kalifa, les prix des marmites oscillent entre 2.000 et 5.000 francs CFA. En ce qui concerne ses revenus mensuels, il affirme gagner entre 50 mille et 200 mille francs CFA. Une somme qui lui permet de faire face à ses besoins et de soutenir sa famille restée au Mali. (250 mots)
