C’est en 2007, que Keita Souleymane en quête d’emploi, va tomber sur l’activité de recyclage. Après avoir longtemps trimé, il décide de s’essayer dans ce métier dégradant. Et depuis lors, il y est resté et y gagne sa vie. Rencontré le 4 août, à son lieu de travail dans le quartier camp militaire à Yopougon, Keita Souleymane va se prêter à notre jeu de questions sans difficultés. Il nous fait savoir que les débuts ont été vraiment pénibles. Mais n’ayant pas d’autres opportunités, il était obligé de s’accrocher. Pour revendre ses déchets, il était contraint de parcourir plusieurs dizaines de kilomètres à pied de Yopougon au port de Vridi. Car selon lui, en ces temps-là, c’était uniquement à cet endroit que les déchets étaient rachetés. Mais aujourd’hui, des sociétés comme SOTACI, installées à la zone industrielle de Yopougon, rachètent les déchets sur place ce qui leur facilite la tâche. A force d’abnégation, Keita à fini par se trouver un local fixe, où désormais il stocke ses déchets collectés, ainsi que celui racheté chez des détaillants en qualité de demi-grossiste.
« Dans ce milieu nous achetons les déchets au kilogramme. Je prends avec les precollecteurs à 100fr CFA, et moi je revends à 125fr CFA/150fr CFA le kilogramme » Monsieur Keita travaille avec du matériel rustique et archaïque. Keita Souleymane après avoir collecté autant de déchets, fait appel aux intermédiaires d’usines, qui viennent les transportés jusqu’à leurs zones de traitement avant de les réintroduire dans le circuit de consommation. « Tout ce que vous voyez là avoisine les 3 tonnes de déchets plastiques et aluminium. D’ici ce soir, tout ça disparaîtra de mon site et je reprendrai encore la constitution d’un autre stock ». Fais savoir Keita en compagnie de ses collaborateurs du jour. Cette vente du jour représente un chiffre de 375000fr CFA. Comme le dit l’adage, l’argent n’a pas d’odeur. Et ça notre entreprenant Keita Souleymane l’a bien compris. Mr Keita est désormais marié et père d’un gamin de 9 ans. Grâce à son activité, il arrive à assumer ses responsabilités de père et chef de famille. Le recyclage de déchets est un métier encore méconnu des ivoiriens, mais commence à se frayer un chemin. Il offre suffisamment d’opportunités et serait une porte d’ouverture pour des personnes en quête d’emplois.
Jean-François Baingué, contributeur PepeSoupe à Yopougon.
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