Sur le bord de mer à Port-Bouët en cette matinée du samedi 19 novembre 2022, il nous est donné d’assister à une scène du quotidien. Au loin, là-bas, au large, se déplace une embarcation sur le remous des vagues. La pirogue que l’on distingue au loin s’en va pour un périple, une quête du poisson.
La pêche maritime artisanale est ici une chose quasi culturelle.
Tout près de nous, un homme suit avec flegme la scène. Il s’agit de Francis Kodjo. Il nous confie que ces hommes qui s’en vont sont de la même corporation que lui.
Pêcheur, Francis nous fait part de son désir de changer d’activité. La dureté de la tâche n’est pas en cause. Partir trois jours en mer pour chercher du poisson n’est pas le souci. La raréfaction de cette ressource halieutique justifie son envie de changement.
Se pose une issue à laquelle certaines initiatives individuelles, via la pisciculture, tentent de répondre.
Les gains ne sont plus ce qu’ils étaient dans la pêche. Il faut, durant les bonnes périodes, se partager un montant total de 200 000 francs CFA en moyenne pour tout un équipage.

Kodjo a dans l’idée de devenir un acteur du domaine du transport. Il souhaite obtenir de l’aide des pouvoirs publics ou de toutes personnes de bonnes volontés pour lui permettre de passer le permis de conduire.
Il se voit déjà au volant de son taxi communal, wôrô-wôrô, ou intercommunal.
Eckra Benie, contributeur PepeSoupe à Port-Bouët