Dans les rues de la zone industrielle, de même que dans les quartiers environnants, ils sont plusieurs dizaines à être parqués à des carrefours stratégiques. Eux, ce sont les conducteurs de tricycles, transport de marchandises, aussi appelés motos taxis. Leurs services sont aujourd’hui indispensables aux petits commerçants, entreprenants et résidents de certains quartiers difficiles d’accès. Ils ont aussi l’avantage d’offrir des prestations à moindre coût. Le 28 juillet 2021, nous avons pu passer un moment avec l’un d’eux. Mr Konaré Aliou, qui a bien voulu nous partager leur quotidien, raconte un peu son parcours. Il était au départ charretier (pousseur de wotro) avant de prendre le tricycle depuis 8 mois. Il espère à la suite de cette activité, devenir un chauffeur de taxi ou de gros camions.
« Notre travail est pénible à cause des tracasseries de la police. Nous ne savons plus ou donner de la tête. Malgré le fait que nous soyons en règle avec la mairie, de même qu’avec nos documents de circulation, nous sommes constamment sujets au racket. C’est insupportable ». Cri, le cœur tout étreint, le sieur Aliou Konaré. Il continue en interpellant les autorités. Konaré Aliou avoue que les nombreuses tracasseries routières, donnent une saveur trop salée à leur activité assez difficile. Il espère que ce reportage de PepeSoupe ouvrira une brèche à des solutions pour eux. « Nous devons verser une recette de 30 000fr CFA/semaine aux patrons. Faire face à nos charges et aussi venir payer parfois jusqu’ à 6000fr CFA de racket par jour. Avec tout ça, comment pourrions-nous en sortir? Svp aidez-nous ! » Il faut noter que Mr Konaré Aliou est marié et père de famille.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Yopougon.
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