Hier mardi 06 décembre 2022, nous nous rendons à Koumassi plus précisément au quartier Soweto. Sur un vaste terrain vague s’étend, presque à perte de vue, une importante flotte de camions poids lourds. Devant eux, attroupés en petits cercles, les chauffeurs devisent. Affables, ils se prêtent volontiers à nos questions et nous exposent les enjeux de leur quotidien.
Ainsi, pour Konaté Yacouba, qui totalise 15 années d’expérience, le métier est difficile. Il faut composer avec les nombreux imprévus et les faux frais qui sont générés à chacun de ses déplacements.
Il dresse un bilan mitigé de son parcours professionnel en tant que chauffeur de « gros camion ».
D’ailleurs, il nous précise qu’il faut distinguer, au sein de cette corporation, ceux qui sortent du pays vers des destinations telles que le Mali, le Togo ou encore le Burkina Faso, des autres qui, comme lui, restent dans les limites du territoire ivoirien.
Coulibaly Bakary, son collègue, abonde dans le même sens. Au nombre des difficultés, il précise le cas spécifique des clients mauvais payeurs. Selon lui, les clients qui les sollicitent respectent rarement les clauses des contrats passés entre eux.
Pour une entente fixée par exemple à 100 000 francs CFA, il n’est pas rare qu’il perçoive 70 ou 80 000 francs CFA après avoir effectué sa part.
Sentencieux, il finit même par conclure : « je peux laisser le transport si j’ai une autre activité ». Pour l’heure, il continue son travail malgré les difficultés.
Eckra Benie, contributeur PepeSoupe à Koumassi