Pour pouvoir pratiquer l’activité halieutique, il faut se munir d’importants matériaux, dont un qui est assurément le plus important à savoir le bateau. C’est pourquoi monsieur Mensah Joshua s’intéresse à sa construction. Le 23 janvier, nous nous sommes rendus à Fresco dans la région du Gbôklé, district du bas Sassandra. La ville est bordée par la mer et la lagune. Fresco est dominée par les activités agricoles et la pêche. Concernant la pêche, cette activité est pratiquée par les ghanéens Fante qui sont installés à Fresco Plage depuis plus de 40 ans. La pêche étant l’activité principale des habitants de Fresco Plage, la construction navale est une corde qu’ils ont à leur arc. Monsieur Mensah Joshua, construit des bateaux depuis toujours.
Il nous explique qui n’est pas seul, ils sont quelques-uns à avoir abandonné la pêche pour s’y consacrer. Pour fabriquer un bateau solide et fiable, il faut une bonne base (partie en contact direct avec l’eau). Cette partie est faite d’un bloc avec un long tronc d’arbre. Une fois le bas terminé, il revient à Joshua de donner la forme finale au bateau. Il va ajouter les parties restantes. Des planches pour solidifier la structure jusqu’aux différents mâts qui correspondent plus à des portes drapeaux. Les bateaux traditionnels ghanéens n’ont pas de voile, une place sur coté vers la poupe est faite pour accueillir le moteur. Monsieur Mensah va appliquer du goudron, une sorte d’huile noire, sur le bas du bateau pour assurer son étanchéité. Avec tous ces travaux qui durent des heures, voir des jours, les bateaux sont perçus comme une rencontre entre l’homme, la forêt et la mer, vu leurs différentes implications dans sa réalisation.
Bayeto Corine, contributeur PepeSoupe à Fresco.
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