L’attiéké est un mets très prisé en Côte d’Ivoire. Il est également consommé dans de nombreux pays de sous la sous-région tels que le Mali, le Burkina-Faso et le Ghana. Sa fabrication était assurée autrefois par les peuples lagunaires du pays, notamment les Ebrié et les Adioukrou. Aujourd’hui, l’attiéké est produit dans presque toutes les localités de la Côte d’Ivoire. Ce 19 mars, de passage à Odienné, au nord-ouest du pays, nous avons rencontré des femmes qui ont fait de la fabrication d’attiéké leurs sources principales de revenus. Ces dernières sont organisées en société coopérative : ” Le Tresor”. C’est une coopérative spécialisée dans la fabrication d’attiéké. C’est avec la présidente de ladite coopérative que nous avons échangé.
Madame Diakité Massandjé nous a affirmé qu’elle et ses femmes produisent de l’attiéké depuis 2002. Elle nous révèle que la moitié de leur production est destinée à l’exportation. En effet, l’attiéké qu’elles produisent est vendu à des commerçantes étrangères en gros. Leurs clientes sont principalement des femmes maliennes. Elles achètent l’attiéké à 200 FR le kilo. Madame Diakité nous explique que pour bien conserver l’attiéké, elles limitent sa préparation à l’étape de la semoule séchée. Cette technique permet à leurs clientes de le conserver plus longtemps. Sa coopérative produit d’énormes quantités d’attiéké. Elle transforme environ deux tonnes de manioc en attiéké par semaine. Ce qui renvoie à la somme de 200000 FR par tonne, et de 400000 FR pour deux tonnes. Madame Diakité, nous dit, par ailleurs, que sa coopérative fait face à des difficultés. L’industrialisation de leur activité demeure son plus grand défi. Elle espère doter l’association de machines adéquates pour la production de l’attiéké.
Amélie Bekan, Contributeur PepeSoupe à Odienné.
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