Sous nos cieux, la cordonnerie est dominée par les hommes. Mais, de plus en plus, des femmes s’investissent dans ce métier. C’est le cas de Nina Ocho. Elle qui a trouvé sa voie dans la cordonnerie au début des années 2000. Pourtant, rien ne prédestinait cette ancienne secrétaire de bureau à ce métier.
En effet, Nina Ocho, à la fin de ses études est recrutée pour gérer le secrétariat d’une entreprise de confection de chaussures. Contre toute attente, elle tombe sous le charme des fabrications de son patron. Piquée par le virus, Nina Ocho décide alors de quitter son poste pour se former à la cordonnerie.
Aujourd’hui, elle travaille à son compte dans le quartier Ahougnanssou de Bouaké. Elle s’est spécialisée dans la confection des sandales et des souliers, pour hommes et femmes. Son savoir-faire, elle l’exprime par les formes qu’elle donne aux matières telles que le sky, le cuir et le tissu. Au terme de ses découpes et collages, la cordonnière se retrouve avec de belles chaussures qu’elle vend entre 3 000 francs et 15 000 francs CFA.
Pour ce qui est de ses bénéfices, elle avoue être à l’abri du besoin grâce à son travail. Consciente des changements qui peuvent se produire dans la vie d’un homme, cette mère invite ses enfants à se familiariser au cirage et à l’aiguille bien qu’étant scolarisés. Nina Ocho veut être un grand nom de la cordonnerie en Côte d’Ivoire. En attendant la réalisation de ce rêve, elle continue de faire le bonheur de ses clients.