Lorsqu’il arrêta les études par faute de moyens financiers, c’est dans le métier de couture qu’il s’est reconverti. Diomandé Bakary a travaillé chez trois patrons différents qui ne lui ont pas délivré une bonne expérience. « L’un m’a appris à coudre que des pantalons de boubou, tandis que l’autre, une dame qui, au lieu d’être son apprenti couturier, j’étais devenu son homme à tout faire. Souvent je vendais de la glace, parfois c’est sa cabine téléphonique que je gérais. Indigné de ce fait, mon frère aîné a demandé à ce que je quitte Bouaké pour Abidjan. Et ici, il m’a confié à une école de formation à Treichville ». Dès lors la réelle formation de Bakary débute. Homme de rêve et passionné, il s’est distingué auprès de son patron pendant les six années qu’ont duré sa formation. Cela lui a valu d’être retenu comme employé lorsque ses 25 autres condisciples avaient été libérés après la remise de leurs diplômes. Devenu employé à plein temps, il sentait maintenant le bonheur venir peu à peu. Néanmoins, il continuait de travailler pour surprendre l’homme mais aussi gagner suffisamment d’argent car bientôt viendra l’heure du départ. 3 ans plus tard, ses jambes à son cou, il s’en alla travailler pour le compte de l’épouse d’une personnalité du pays, puis créa sa propre entreprise avec ses apprentis.

Aujourd’hui, installé au groupement foncier de Yopougon, c’est un couturier heureux que nous avons rencontré. Malgré les difficultés du départ, il est arrivé à bon port avec une expérience professionnelle de taille. Son conseil pour les plus jeunes, c’est de ne jamais renoncer à leurs rêves. Le départ sera certes entravé mais qu’ils tiennent bon jusqu’à la fin. Dans son entreprise, il propose les services de couture de tous genres. En plus, il coud des robes de mariées et des costumes.
Aristide DEMBELE, Contributeur PepeSoupe à Yopougon.
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