Depuis les années 1978, Adama Koné exerce le métier de forgeron auprès de son géniteur dans son village natal : Farakoro. Pour développer un savoir-faire et diversifier ses talents, il s’est rendu dans la ville de Daloa. Là-bas, il exerçait la forgerie avec l’aide de plusieurs apprentis de diverses origines. Cependant, compte tenu de la situation politique du pays en 2002, il s’est vu contraint de quitter cette ville. Et dans sa quête du mieux être, la région du Denguélé fût la meilleure option. C’est donc au nord-ouest du pays qu’il a trouvé refuge, notamment dans la ville de Mandinani. Au cours d’une entrevue qu’il nous a accordée le 21 mars, il a mis en lumière les réalités de la confection de ”daba”, de ”hache”, de ”fourneaux” et bien d’autres.
D’un air assez triste, il a affirmé que ce qui s’est passé en 2002 a eu de lourdes répercussions dans son domaine : <<à cause de cela, mes apprentis et moi, nous nous sommes tous cherchés>>, a-t-il dit. À Mandinani, Adama est seul et a du mal à trouver de nouveaux apprentis, car les jeunes ont une image particulière de la forgerie. Ils estiment que c’est un métier destiné qu’aux : <<Noumou>>, une ethnie en Malinké. Par conséquent, ils refusent de faire le métier en dépit d’une volonté quelconque de l’apprendre. Après avoir tourné cette page, il nous a parlé du volet financier de la chose. En ce qui concerne les prix, ils varient en fonction des articles qu’il vend. <<Il y en a de 1500 FCFA, de 2000 FCFA. Pour les fourneaux, certains sont à 3000 FCFA>>. Avec 5 dabas vendues, monsieur Koné fait entre 7.500 et 15.000 FCFA de chiffres d’affaires. Pour terminer, il nous dit que même s’il ne vit pas dans le grand luxe, cette activité lui permet de subvenir à ses besoins.
Coulibaly Bamory, contributeur PepeSoupe à Odienné.
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