Le ” Kabakrou ” est un savon fabriqué de façon traditionnelle. Il a la forme d’une boule et sert généralement pour les tâches ménagères, c’est-à-dire qu’on l’utilise pour la vaisselle, le linge, d’autres l’utilisent même pour se laver. Au quartier Valagbasso de Séguéla, nous faisons la rencontre de M. Clément qui est à la tête d’une fabrique de kabakrou. Son parcours force le respect, vu qu’il est dans ce domaine depuis plus de 25 ans. Avec toute son expérience, l’homme nous dit que le travail de fabrication du savon kabakrou est physique, fatiguant donc. Fatiguant, mais fructueux, aussi, car la demande est forte. Tout le monde n’a pas les moyens de s’acheter du savon de Marseille tel que Fanicko, Idéal+, Etc. La fabrication du savon kabakrou requiert 2 ingrédients principaux: l’huile de palme et la soude caustique. Pour avoir l’huile de palme, M. Clément passe des commandes depuis Daloa ou Soubré, car il n’y a pas de producteur d’huile de palme à Séguéla. Quant à la soude, elle provient des grandes surfaces. L’industrie semble bien aller, sauf que ces dernières années, le prix de l’huile ne fait qu’augmenter. Ce qui a pour conséquence directe : la réduction de la taille du savon. Le prix ne bouge pas, par contre la taille varie selon les prix de l’huile de palme.
Habib Olagoké, contributeur PepeSoupe à Seguéla.
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