Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, tout le monde en Côte d’Ivoire consomme l’attiéké. Ce mets est très apprécié par les Ivoiriens, car en plus de “bien rassasier”, il peut être consommé par toutes les classes sociales. Que tu sois riche ou pauvre, tu peux manger de l’attiéké. À Séguéla, en plein pays Koyaka, nous faisons la rencontre d’Amoin Eugénie. Fabricante et vendeuse d’attiéké depuis 20 ans, elle raconte que ces dernières années les affaires sont en chute libre. C’est ce qu’elle laisse entendre quand elle dit « Si moi-même, je fabrique et puis je vends, c’est parce que il n’y a pas la clientèle. Donc moi-même, je vends. C’est en période sèche que ça marche beaucoup, mais le problème est que nous sommes en pleine saison sèche, et ça ne marche pas.»

La faute, peut-être, au manque d’argent. Si le pouvoir d’achat la population diminue, cela se ressent forcément dans les commerces. Si l’argent est déjà une difficulté, le soleil et le feu au moment de la préparation de l’attiéké ne sont pas de petits candidats. En effet, être longtemps exposé au soleil, à la fumée peuvent conduire à des maladies. Sans oublier le prix du manioc qui ne fait qu’augmenter ou du moins varier. En saison pluvieuse, le prix est stable donc là quantité de l’attiéké aussi. Par contre en saison sèche, le prix du manioc augmente ce qui a pour conséquence directe : la baisse de la quantité de l’attiéké. À Séguéla, la quantité de l’attiéké dans les assiettes dépend des saisons.
Habib Olagoké, contributeur PepeSoupe à Séguéla.
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