La ferme de monsieur Henri Djikpa se trouve au milieu d’un terrain vague. Elle est plantée au milieu d’une broussaille dans le quartier Habitat de la commune de Lakota. Cette ferme construite il y a environ cinq ans maintenant, représente le rêve de cet homme qui selon ses explications, aura bataillé dur pour s’en sortir.
En effet, élève médiocre au collège, Henry abandonne l’école en classe de 3eme et démarre de petits boulots pour s’en sortir. “Quand ils me voyaient, mes amis de classe se moquaient de moi et promettaient que je ne réussirai pas à m’en sortir”, commence-t-il. Même quelques années après, les railleries ne cessent pas.
Au fur et à mesure que le temps avance, selon ses moyens, Henri équipe ce que son entourage qualifie de “tas d’immondices”. Puis, le local accueille ses premiers pensionnaires notamment des poulets et des porcs. “Les railleries de mes amis sont un vieux souvenir. Aujourd’hui, je peux vous dire que je m’en sors grâce à cette activité sale en apparence mais très lucrative”, nous assure-t-il ce vendredi 22 août 2019.
Henri nous confie que la seule vente des œufs lui rapporte 20.000FCFA chaque jour. Ceci, sans compter la vente des porcs et poulets.
Abordant la question de l’idée qu’il se fait de son activité, il nous rassure: “Il ne faut pas baisser les bras parce que c’est difficile et d’ailleurs, rien n’est facile sur cette terre. Cependant, c’est vrai qu’on gagne de l’argent dans cette activité mais il faut savoir garder les pieds sur terre et prévoir sur le long terme.” (273 mots)