Pour madame Koné Aïcha, la poterie est une histoire de famille. Nous sommes allés lui rendre visite le 09 décembre 2021 au quartier Aïdara non loin du marché de Boundiali. Nous la trouvons la main à la pâte. Elle est en train de modeler deux jarres. La poterie demande de la délicatesse, du tact. Madame Koné prend donc tout son temps pour que ses jarres soient parfaites. Elle est concentrée, patiente, a l’air un peu fatigué, mais souris à chacune de nos questions. « Je suis né dans ça, c’est ce que ma maman faisait. C’est ce que sa maman aussi faisait. Quand j’étais petite je voyais ma grand-mère et mes tantes. Elles ne faisaient que ça » Elle a commencé le plus gros des jarres la veille. En effet, des soucis de santé ne lui permettent pas de rester assise trop longtemps. Elle nous explique qu’il est possible pour certaines potières plus disponibles et rapides d’en faire jusqu’à 20 la journée.
Mais elle ne peut pas suivre un tel rythme. Elle doit faire le ménage et préparer le repas pour sa famille, elle ne peut simplement pas y consacrer tout son temps. Dans son salon, une trentaine de canaris attend de trouver preneur. Parce que oui, contrairement aux autres potières qui une fois les canaris terminer se rendent au marché, madame Koné Aïcha vend depuis son domicile. Étant petite, elle avait appris la poterie. Mais en grandissant elle n’a plus voulu continuer. Sa vielle, maman lui donnait des outils pour l’inciter à fabriquer des pots, mais elle n’en faisait qu’à sa tête. Après son mariage, le retour à la poterie est devenu une évidence. Elle a commencé un jour et n’a plus arrêté.
Cédric Amani, contributeur PepeSoupe à Boundiali.
Lire aussi ⬇️
RENCONTRE AVEC LES POTIÈRES DE KATIOLA
ALIMA LA POTIÈRE
CÉRÉMONIE DE DISTINCTION DES ARTISANS