Sur des étales au marché, dans les ruelles de quartiers, entre tresses, entretien de cheveux et vente de vêtements, les femmes sont bien présentes. Désormais, elles visent bien d’autres secteurs tels que les épiceries ou les supérettes. Un secteur qui était quasiment dominé par les hommes et en particulier par des Maures et des Guinéens. On aperçoit désormais ces silhouettes féminines aux comptoirs de ces épiceries.
À Treichville, cette commune dont le nom est en référence au premier explorateur européen en Côte d’Ivoire, et premier administrateur colonial Treich Lapleine, il y a miss Timoti. Cette dernière, tient les rênes d’une épicerie. Précisément à l’avenue 23, où nous l’avons rencontré ce 28 novembre, Nicole Timoti y tient une petite épicerie couramment appelée supérette. En plus de vendre des articles qu’on y trouve couramment dans ces lieux, elle en propose des produits importés du Nigéria et du Ghana. De la nourriture pour enfant très prisée appelé dans le milieu “costad“, faite à base de mil, de blés, de maïs de bananes et bien d’autres. Parfumés à la vanille ou d’autres saveurs fruitées, ces poudres de bouillies (Baka) pour enfants s’arrachent comme de petits pains. Déjà préparées, il ne suffit qu’à les faire bouillir durant 3 à 5 minutes pour obtenir la cuisson. Pas besoin d’en rajouter du sucre ni du lait, car ces éléments y sont déjà contenus.
Miss Timoti y vend aussi des compléments alimentaires et de la boisson à base de céréales, de fruits et de chocolats ne contenant aucun produits chimiques. Les boissons importées qu’elle propose ont vu leurs prix doublés seulement en quelques années, à cause de la forte demande. De 500 f, 600 f et 700 f entre 2016 et 2018, les prix sont désormais fixés à 1 000 f l’unité. Mais ces prix assez élevés n’empêchent pas la forte consommation des amoureux de saveurs naturelles.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Treichville.