Gamagate aminatou est commerçante au marché de Bondoukou. Elle y possède un magasin dans lequel il y a plusieurs articles et des accessoires pour l’entretien de la maison.« Cela va faire 15 ans que je suis dans le commerce, j’ai commencé en vendant de l’attiéké et ensuite, je me suis lancé dans la vente des articles de maison. J’ai augmenté mon magasin grâce aux tontines ». Gamagaté Aminatou fait partie de ses hommes et femmes qui n’ont pas accès aux banques à cause de la complexité du système. Elle a donc eu recours au système de tontine. La tontine a pour principe de permettre à des personnes de mettre en commun pour un temps donné leur argent qui sera partagé au bout d’un temps qu’ils auront défini. Il y a trois sortes de tontine. La première étant la tontine mutuelle. C’est la forme la plus répandue. Elle s’organise autour de personnes qui se connaissent. Les adhérents disposent à tour de rôle de l’argent cotisé. L’ordre de réception est connu à l’avance. Ensuite vient La tontine commerciale. Pour garder leur argent en lieu sûr, les membres de la tontine payent un collecteur ambulant. À la fin de la période définie, le collecteur « banquier » prend sa commission et redonne l’argent de chaque personne. Enfin, la tontine financière. Dans cette tontine, on cotise et on peut prendre un crédit pour financer une activité. On rembourse à partir d’une échéance donnée avec des intérêts. Concernant ses ventes, elle explique que les jours ne se ressemblent pas et comme dans toute activité, il faut de la patience et de la persévérance et savoir aussi profiter des moments d’affluence pour se faire un bon chiffre. Aujourd’hui elle a dans ses mains 80 000 F CFA alors que dans la journée d’hier elle a eu une recette de 1500 f CFA.
Jacques Alfred TAHO, contributeur PepeSoupe à Bondoukou