Madame PALENFO Martine est une ivoirienne quinquagénaire. Elle habite la commune d’Adjamé, Williamville, en face de la paroisse Catholique Saint Charles Luangwa. Son lieu de vente se situe à l’échangeur du camp de gendarmerie d’Agban, où elle vend principalement de la papaye.
Madame Palenfo préparait puis commercialisait la boisson traditionnelle Lobi et Tagbana dénommée « Tchapalo ». Cette boisson est faite à base de mil ou de maïs ou de sorgho. Elle est cuite, durant deux jours dans des grosses marmites, sur un gigantesque feu de bois. Depuis 1979 elle vendait son Tchapalo à Adjamé-Maternité Thérèse Houphouët Boigny et ensuite en face du marché de Williamsville. Suite a des ennuis de santé engendrés par sa trop longue exposition au feu, madame Palenfo à dû abandonner ce commerce lucratif. Depuis seulement onze jours elle a commencé le commerce de papaye, afin de continuer a se prendre en charge. Et ce vendredi 18 octobre 2019, elle est au rendez vous.
Son matériel de travail est sommaire : un parasol pour se protéger des intempéries notamment du soleil et de la pluie et des sacs pour exposer sa marchandise à même le sol. Elle fait ses achats à Abobo-Plaque auprès des particuliers ou des commerçants. Elle achète de la papaye « Solo » à la chair orangée, parfumée, juteuse et sucrée et dont la valeur commerciale est très importante. Mais elle achète aussi le « Waimanolo », ces énormes papayes pouvant atteindre plusieurs kilos.
Elle les revend en raison de 500 francs CFA le tas de 4 papayes ”solos” et à 250 francs CFA le «Waimanolo ». Elle affirme : « Maintenant, c’est avec ces bénéfices que je vais payer mon loyer et me nourrir sans oublier mes autres besoins». Elle est nostalgique de la période du Tchapalo “mais la santé avant tout” dit-elle. ( 299 mots)