Au marché de Yakassé-Mé, dans la région de la Mé, Rachelle Patricia NCho vend des aubergines. Là, installée à son étal de fortune, elle crie à tue-tête pour signaler sa présence à d’éventuels clients. Ce commerce, cela fait un peu plus d’un an qu’elle l’a commencé.
Concernant les raisons qui l’ont emmenée à exercer ce commerce, elle confie: “J’ai deux enfants à ma charge dont le premier à 4 ans et le second a 2 ans. A cela, s’ajoute ma mère souffrante dont je dois aussi m’occuper. Donc je fais de mon mieux avec la vente d’aubergines pour les entretenir.”
Ses bénéfices sont soumis aux aléas du marché. Parfois, elle vend quelques fois sans faire de bénéfices. Sinon, quand tout va bien, elle rentre chaque jour avec 700 FCFA de bénéfices. Rachelle ne désespère pas de la situation.
En effet, Elle a arrêté l’école alors que sa mère, rencontrant des difficultés financières, ne pouvait plus payer sa scolarité. Elle est alors en classe de CM2. Cette activité est donc salutaire et pour elle, c’est plus un tremplin qu’autre chose.
J’espère pouvoir bientôt, ouvrir un magasin d’articles de tout genre afin de mieux me prendre en charge. Consciente que ce rêve demandera du temps, elle affirme qu’elle ne cracherait pas sur une aide financière. En attendant l’ouverture de son magasin, Rachelle se contente de la vente d’aubergines. (222 mots) CRÉDIT PHOTO: Charles Henry Delafosse