En Côte d’Ivoire, les filles et femmes malinkés ont la particularité d’être courageuses. On les retrouve dans tous les secteurs commerciaux. De la vente ambulante à l’occupation d’un espace temporaire ou permanent, ces filles sont omniprésentes. Ce qui leur donne le mérite d’être très souvent prises en exemples en terme d’initiatives entrepreneuriales.
Sous le chaud soleil de ce jeudi 2 mars, nous rencontrons la dame Rokia, vendeuse de noix de coco dans la commune de Treichville. En pleine action sous un parasol qui lui sert de lieu de travail, Rokia, lève et ramène la machette en tranchant les cabosses des nombreuses noix de cocos qui l’entourent. Bien qu’elle soit très occupée, elle accepte de nous en dire un peu plus sur son activité qu’elle mène depuis maintenant 5 ans.
C’est à la gare des taxis communaux, située en face du palais des sports de Treichville, qu’elle exerce son activité. La noix de coco étant un fruit très prisé à cause de son eau, Rokia ne met pas longtemps à avoir des clients. Si, au départ, elle vendait une trentaine de noix de coco par jour, ce nombre est désormais multiplié par 3 ou 4 selon les jours. En effet, Rokia s’approvisionne en stock par centaines de noix par semaine qu’elle écoule rapidement. Son approvisionnement se chiffre entre 300 et 500 noix de cocos en se référant au prix de revient qui est de 100 f par noix.
En écoulant sa marchandise Rokia, se fait en moyenne une marge de 50 % en revendant la noix à 200 f. Ce qui est équivaut à une marge bénéficiaire se situant entre 30 000 f et 60 000 par semaine. Avec de telles marges, on se rend bien compte que la courageuse Rokia s’en sort très bien.
Bainguié Jean-François contributeur PepeSoupe à Treichville.