Née en 1974 au Mali, c’est à l’âge de trois ans que Mariam SIDIBE arrive du Mali au dos de sa mère, une commerçante venue explorer l’eldorado ivoirien. Mariam a grandi dans l’univers du commerce informel au point de se faire un nom et un surnom qui se réfère à sa capacité à gagner de l’argent au point qu’on l’appelle ” wari mousso” en français « femme d’argent ».
« Mamou » pour le diminutif de Mariam ou « mamie » pour ceux qui la considèrent comme une doyenne dans le commerce est une lève-tôt et une couche-tard. De 7heures 30 minutes à 23heures 30 minutes elle est en activité dans sa boutique. Ce n’est pas fortuit car elle a trois affaires à gérer dans l’espace qu’elle occupe à la rue Omo d’Adjouffou dans la commune de Port-Bouet. Cet espace est sa propre concession construite en 2001, fruit de son travail. Elle y a une boutique de marchandise, un dépôt de gaz et un kiosque de vente de sachet d’eau, de jus de gingembre et de bissap.
Cette aisance à faire le commerce n’est pas le fruit d’un hasard. Cela fait 30 ans qu’elle est dans le monde du commerce avec toutes ses réalités. C’est de sa mère qu’elle tient ce talent qui lui colle à la peau.
Grâce à ses affaires, Mariam a pu se construire une grande cour de trois chambres salon et cinq studios. Elle a acheté un nouveau terrain à Gonzague qu’elle compte mettre en valeur très bientôt. C’est aussi grâce à son commerce qu’elle scolarise ses trois enfants. ( 270 mots)