Originaire du Niger, Barké Tamboura est un homme qui en apparence à la cinquantaine révolue. Son visage sillonné par l’effet du temps est parcouru par une barbe grisonnante qui laisse entrevoir une mine joviale.
Barké est un lavandier qui propose son service aux habitants de Adiopodoumé, un village de Songon, non loin de Dabou.
Comme il l’explique lui-même, ce lundi 20 janvier 2020 à 16H00, cette activité n’est pas de tout repos: “Je vais très tôt le matin, toquer à la porte des villageois. Les habits que je récupère, je les lave dans notre cours d’eau principal et les mets à sécher. Puis, je les rapporte à leurs propriétaires en fin d’après-midi.”
Pour exercer son activité, Barké rassure que cela ne nécessite pas de grandes dépenses. Juste de quoi acheter un morceau de savon à environ 200 F CFA, de la lessive en poudre à 100 F CFA et à tout cela, ajouter la force des mains pour frotter les vêtements.
C’est en 1981 qu’il s’est installé en Côte d’Ivoire et exerce le métier de lavandier depuis plus de 25 ans maintenant. S’il a pu tenir aussi longtemps, confie-t-il, c’est parce qu’il aime cette activité qui lui rapporte 1.000FCFA ou parfois 3.000FCFA par jour.
Toutefois, il y a des périodes où il en voit des vertes et des pas mures. “Des fois, je peux sortir sans rien avoir. Aucun client, aucun vêtement à laver. Lorsque cela arrive, il faut juste prendre son mal en patience et avoir confiance en Dieu”, rassure-t-il.(251 mots)
