En Côte d’Ivoire, de nombreux étudiants allient étude et petits « gombos » pour joindre les deux bouts. C’est le cas d’Ernest Yao. Âgé de 24 ans, il est étudiant en Master 1 de Philosophie à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody.

Depuis trois ans, il a décidé de mettre ses vacances universitaires à profit. Il s’est donc lancé dans la vente de viande de cabri à la braise, communément appelée ‘’choucouya’’. Le lundi 03 février 2020, il est 21 heures, précisément au quartier Léléblé. En face du maquis ‘’la joie’’, Ernest Yao est derrière sa barrique coupée, qui lui sert de four.
Il propose ses mets. Concernant son temps de travail, il confie que généralement, il travaille de 19 heures à 2 heures, voir 4 heures du matin, en fonction des commandes du jour. Chez Ernest Yao, les prix varient entre 500 et 5.000 francs CFA. Pour l’approvisionnement, il ne se fait pas de soucis. Il trouve facilement sa matière première à Dougbafla, un village environnant.

Concernant son investissement, il affirme : « Je dépense 15 mille francs CFA pour l’achat d’un cabri. Après la vente, je fais un bénéfice minimum de 20 mille francs CFA ». Avant d’ajouter : « Je vends au moins une tête par jour, sinon deux quand ça marche bien ».
À en croire Ernest Yao, son revenu journalier est compris entre 20 mille et 40 mille francs CFA. Orphelin de père et enfant unique de sa mère, il arrive à faire face à ses besoins quotidiens, à payer ses frais scolaires et à soutenir sa mère grâce aux revenus tirés de ce commerce. (276 mots)