Le commerce de poissons fumés est une activité pratiquée par de nombreuses femmes en Côte d’Ivoire. La plupart le font pour pouvoir répondre favorablement à leurs besoins. La tête toujours dans la fumée, Dosso Mansé a aujourd’hui les yeux et la gorge en feu, mais elle doit continuer. À San-Pédro au quartier Zimbabwe, nous avons rencontré ce lundi 10 janvier madame Dosso Mansé, une femme mariée dans la coutume, mère de quatre enfants et commerçante de poissons fumés. Dosso Mansé a commencé la vente de poisson fumé auprès de sa maman. Lorsque l’heure de fonder son propre foyer est arrivée, elle a emporté cette activité dans ses bagages.
Elle prend les cartons de poissons chez un fournisseur au grand marché de San-Pedro. Vient ensuite la phase où elle nettoie et évide le poisson avant de l’embrocher pour le passage à la grille. Ses mains sont soit dans l’eau, soit sur le feu. Madame Dosso est aidée par sa sœur qui l’aide à entretenir les flammes, retourner les poissons lorsque ceux-ci ont reçu assez de chaleur. Un nuage épais de fumé s’élève, tousser est inévitable, mais les braves dames sont habituées. Lors de l’interview, Dosso Mansé nous révèle qu’elle a parfois de grosses migraines, elle tousse et a de fortes douleurs à la poitrine. En dépit de tout, elle reste courageuse et garde espoir. La pauvre dame souffre beaucoup, mais elle se bat également pour subvenir aux besoins de ses quatre enfants ainsi qu’à ceux de son mari qui ne travaille pas.
Bakary Ouattara, contributeur PepeSoupe à San-Pédro.
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