Le marché du véhicule se porte bien en Côte d’Ivoire. Il a presque doublé en termes de ventes depuis quelques années. De quasiment neuf mille unités vendues en 2016, nous en étions à plus de vingt mille ventes en 2021.
Cette embellie est le résultat de la limitation de l’âge des véhicules d’occasion. Beguhe Aby, commercial auto, que nous rencontrons ce jeudi 29 septembre 2022 non loin de l’ex-ambassade de Chine à Cocody, est du même avis.
Lui qui exerce cette profession de façon informelle, depuis 2015, a dû faire avec cette mesure.
Ses pairs et lui ont dû s’en accommoder. Il estime qu’elle est bénéfique dans la mesure où elle incite à plus de professionnalisme. Il s’est engagé dans cette profession par passion. Initié par deux devanciers, il en maîtrise aujourd’hui les ficelles. Le métier marche à la confiance. Pour les commerciaux comme lui, qui n’importent pas toujours des véhicules, faute de moyen, l’intermédiation s’impose. Le lien est créé entre les propriétaires et les acquéreurs potentiels. Suivant le type de contrat, la rémunération est soit d’avance fixée ou laissée à la discrétion du médiateur.
Les véhicules ont des prix qui varient suivant les modèles, l’âge, l’état et la demande. Les commissions oscillent entre cinquante mille francs CFA et des montants « XXL », selon ses propres termes ». Il est possible de gagner jusqu’à sept millions de francs CFA, voire plus, sur une seule vente. Beguhe aime le volet relationnel de son métier. Il lui permet de côtoyer toutes les composantes de la société. Il ambitionne se mettre à son propre compte, importer puis revendre selon son gré des véhicules.
Benie Eckra, contributeur Pepesoupe Cocody