Les Adjoukrou, peuple lagunaire dont la base géographique est située dans le Leboutou , sont reconnus comme des grands consommateurs mais surtout comme des grands producteurs de l’attieké. Une plaisanterie populaire chantonnait « Adjoukrou mange attieke sans boire de l’eau », histoire de montrer la maitrise de cet aliment.
A Tipa village situé à environ 10 kilomètres de Dabou, chef-lieu de région, l’attieké est au cœur de l’activité de près de 90% des villageois. Ici chacun a quelque chose à faire dans la conception de l’attieké depuis la récolte du manioc, base principale, à la vente en passant par la fabrication et la conservation.
Il y a un lieu appelé usine où toutes les femmes se réunissent pour traiter le manioc pour sortir la semoule dans ses différentes qualités. C’est une véritable chaîne de solidarité culturelle qui est activée autour de l’Atiieké
Tantie Clémentine, veuve mère de trois enfants, nous explique que cela fait plus 15 ans qu’elle fait l’attieke pour subvenir aux besoins de la famille. Elle a plusieurs clients qui sont à Abidjan. Elle emploi 8 à 10 jeunes filles en vacances pour l’aider de 9h à 12h chaque jour à tamiser son l’attieke sauf les dimanches. Elle les paye 1000f/jour. ( 208 mots)