Le wôyô, c’est cette façon qu’ont les musiciens de mettre l’ambiance au cours des cérémonies, manifestations et rassemblements dans un style libre et original.
Aucune guitare, aucun orgue; juste un tamtam (instrument incontournable), un musicien principal et au moins deux autres qui font les chœurs, parfois aidés de bouteilles en verre pour adoucir le rythme.
Depuis de nombreuses années, certains férus de ce genre de musique en font leur gagne pain, c’est le cas de Seydou Kouamé et Grawi Yao, âgés respectivement de 32 et 34 ans.
Seydou, marié et père de deux enfants, ainsi que son ami Grawi, célibataire, sont les deux piliers du groupe wôyô de Leleble. Cela fait 5 ans maintenant que le groupe a été formé et de par la qualité de leurs prestations, ils sont parvenus à se faire une renommée dans toute la région de l’Agneby-Tiassa.
Lors des cérémonies d’anniversaires, de baptêmes, de funérailles, de mariages et autres manifestations, le groupe est sollicité pour y prester. Lors de chaque prestation, leur cachet s’élève à 100.000F CFA au moins pour les événements hors du village et 50.000FCFA pour les villageois qu’ils appellent affectueusement la “famille”
A cause de ce métier, ils sont toujours partis les weekends, distiller les mélodies de leur savoir-faire pour le grand bonheur de leur public; lequel public qui en redemande toujours, à en croire les diverses sollicitations. En plus des tubes nationaux, ils interprètent aussi, à leur façon, des chansons issues de leur propre répertoire contant des aventures et histoires personnelles.
Et, lorsqu’ils ne sont pas en service, nous confie Seydou, c’est un spectacle gratuit qu’ils offrent chaque vendredi à la famille de Leleble. Jamais sans le bidon de vin de palme. ( 291 mots).