” Samarakolo ” est un terme dans la langue dioula qui signifie vielles chaussures ou chaussures ne servant plus. Ce nom désigne un métier que certaines personnes ont choisi de faire. Et il est question d’échanges. En effet, lorsque le client donne un objet selon le poids de celui-ci, on lui remet de l’argent. Ce mardi 8 mars 2022, nous sommes dans la ville de Toumodi au centre de la Côte d’Ivoire. Nous y rencontrons monsieur Amadou Dino précisément dans le quartier Zaé 3. À la différence de certains métiers, celui-ci nécessite que l’on se promène dans les quartiers pour espérer avoir des clients. Toujours en criant « samarakolo » pour annoncer sa présence. Et quand il y a des intéressés, il se rend à leur porte pour effectuer l’échange. Amadou peut avoir jusqu’à 5 000 fr, mais des fois, il gagne 1000 fr à peine. Selon ses dires ce n’est pas facile de se promener sous le soleil et c’est la réelle difficulté. L’argent qu’il doit donner aux clients dépend du poids de leurs objets.

C’est-à-dire que lorsque ça fait un kilo, le client a droit à 50 f et ainsi de suite. Les objets qu’il réceptionne peuvent être en caoutchouc ou de type métallique. Amadou nous disait aussi que certains enfants prenaient des objets de leurs parents sans leur accord. Ça crée des problèmes, mais lui ne se sent pas concerné. Du moment où il a déjà donné l’argent, il continue son chemin. Après avoir acheté les différents objets, il les revend à d’autres personnes. C’est ainsi qu’il se fait de l’argent. La fatigue le rattrape à la fin de la journée, mais le jeune homme est obligé de continuer pour subvenir à ses besoins.
Michèle Djaman, contributeur PepeSoupe à Toumodi.
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