Âgée d’une trentaine d’années, Nawa Diarrassouba a décidé de mener une activité pour éviter de rester oisive, mais surtout pour ne plus avoir à tendre la main. Pour ce faire, c’est dans la vente du piment qu’elle tente sa chance. Installée au petit marché de Kôkô, dans la ville de Bouaké, elle s’est construit une petite réputation qui apporte un coup de pouce à son commerce.
Rencontrée le dimanche 13 décembre, Nawa s’attelait à trier ses piments pour retirer les bons des mauvais. Interrogée, Nawa s’est fait un plaisir de dévoiler les contours de son activité qu’elle exerce depuis 5 ans et qui, dit-elle, la rend fière. Selon elle, c’est dans les villes du nord, précisément à Ferkessédougou et Korhogo, qu’elle part s’approvisionner. Lorsque le piment se fait rare sur le marché, Nawa révèle qu’elle peut gagner jusqu’à 3000 voire 4000 francs CFA par sac. Mais quand c’est la saison de production, ses gains se limitent à 2000 francs CFA. Célibataire et mère d’un enfant, Nawa affirme que même si elle éprouve des difficultés à écouler vite sa marchandise, son commerce lui permet de mener à bien sa vie. D’ailleurs, elle invite ses sœurs à faire comme elle.

« En tant que femme, toutes les filles sont appelées à être mère un jour, donc il ne faut jamais s’asseoir à ne rien faire. Peu importe les circonstances ; il faut faire quelque chose de ses dix doigts pour assurer l’avenir de ses enfants », a-t-elle exhorté.
Propos recueillis à Bouaké, le 13 décembre 2020 par Fidèle Oussou