Le Kilomètre 24, est une zone assez éloignée du centre-ville. Située loin après le corridor de l’autoroute de Gesco, en allant à Dabou, cette zone est pleine de vastes plantations et d’entreprises exploitant ces champs. À défaut de réfectoires dans les entreprises de ce lieu, les travailleurs sont parfois contraints de parcourir de très longues distances pour avoir de quoi a manger aux heures de pause. Les plus prévoyants apportent avec eux de la nourriture faite maison ou s’approvisionnent en chemin.

“Maman Colette“, ayant flairé une opportunité d’affaire, n’hésite pas à investir ses petites économies en 2020. Elle négocie un espace aux abords d’une entreprise et installe son “Gbata” (un hangar de fortune fait de bois dont la toiture en carton est recouverte de plastique). “Maman Colette” ne se donne pas de mal à trouver un nom pour sa petite entreprise qu’elle baptise “Chez maman Colette“. C’est le début d’une aventure qui dure maintenant 3 ans.
Vu le nombre restreint de travailleurs dans la zone, dame Essis Yowel Colette limite sa cuisine à ne proposer que 3 différentes sauces (claire, graine et Djoumgblé ou gombo sec) accompagnées de riz, de foutou et de l’Attiéké.

Ouvert du lundi au vendredi, “Chez maman Colette”, est pris d’assaut de midi à 15 heures par les travailleurs de Promo-ci, Palm-ci et autres travailleurs des environs. À 500 f, ce prix unique et très abordable des plats accompagné du goût, favorise la bonne marche du restaurant. Chose que confirme Richard, client du restaurant depuis quelques mois et qui y fait au moins 2 tours par jour. Ce dernier ne jure que par la cuisine de “Maman Colette” depuis qu’il l’a découverte. Un bon témoignage qui, certainement, donnera une idée à plus d’un lecteur de passage dans la zone.
Bainguié Jean-François contributeur PepeSoupe à Dabou