Depuis l’inauguration du pont de Jacqueville le 21 mars 2015, cette ville se positionne de plus en plus comme un lieu de villégiature tenant la dragée haute à Assinie et Bassam autrefois plus visitées. Cela a inéluctablement donné un coup de fouet à l’économie locale notamment les réceptifs hôteliers et les restaurants en bordure de mer.

De nombreux jeunes dont Gauzé Beguy Mathieu ont flairé l’opportunité et y exercent comme rabatteurs.Ils font le gué en bordure de route et vantent auprès de potentiels clients les mérites des enseignes pour lesquelles ils travaillent. Ainsi lorsque que le client se résout à les suivre, ils sont rémunérés en fonction.
Beguy Mathieu a 28 ans. Il a un atout-maître qui lui donne inéluctablement une longueur d’avance sur ses collègues. Comédien en herbe, il n’hésite pas user de son talent pour convaincre les clients.L’activité selon ses dires lui permet de joindre les deux bouts tant bien que mal.
Du lundi au vendredi explique-t-il c’est le calme et il est donc difficile d’avoir de l’argent mais le samedi et le dimanche et les jours fériés, il y a toujours affluence. Cela lui permet alors de gagner entre 12.000 francs CFA et 15.000 francs CFA par jour les weekends et jours fériés.Pour Mathieu, cette activité est un tremplin car son rêve c’est d’être comédien professionnel.
Il aurait dit-il souhaité intégrer une école pour apprendre ce métier mais par faute de moyens, il s’en remet à sa bonne étoile. Il est sûr que le jour
viendra où un mécène va s’intéresser à lui et lui offrir ce coup de pouce qui changera tout. Pour l’heure c’est sur Instagram et Facebook qu’il partage ses vidéos entre deux interpellations de clients. (281 mots)