Madame Kathoundjô, la trentaine révolue, habite le vieux-Katiola, dans le quartier Nandiêplékaha, non loin de l’EPP Nangniankaha. Du lundi au dimanche, Kathoundjô vend du Tamsso, voici déjà 07 ans. Le Tamsso est un beignet traditionnel Tagbana, fait uniquement à base de farine de pois de terre.
Kathoundjô hérite de sa maman, dans un premier temps, du commerce familial de « Gboo miii », en français poudre de Tabac. Dans un second moment, afin d’accroitre ses petits revenus, elle opère une expansion de son affaire vers le commerce de Tamsso.
Pour confectionner son Tamsso, elle a besoin de la farine de pois de terre, en Tagbana « Plogolo », de l’huile Aya ou Dinor, un grosse poêle et du fagot de bois.
Chaque vendredi, jour de marché à Katiola, elle achète les pois de terre en raison de 1000FCFA la boite. Elle les décortique puis les fait moudre au moulin.
La préparation du Tamsso est d’une simplicité biblique. Une fois, l’huile bien chaude, elle mélange un peu moins d’une louche de farine de pois de terre avec un peu d’eau. Ça y est. A l’aide d’une petite cuillère à café, elle met la patte dans l’huile chaude. Accompagné soit de miel soit de poudre de piment légèrement salée, le Tamsso est consommé au petit déjeuner. Il est vendu à 5FCFA les 3 beignets. Il faut 300FCFA en moyenne pour être rassasié. Ses clients sont les enfants, les jeunes mais surtout par les adultes et les personnes âgées,
Le commerce de Tamsso ne rend pas riche. Mais Katchoumdjô dit le faire pour pérenniser une tradition gastronomique du terroir Tagbana. Quelquefois, le prix de l’huile et la rareté des pois de terre entrainent la diminution de la taille des beignets et alimente la grogne des clients. ( 297 mots)