Mercredi 25 mars 2020 il est 08 heures au marché du quartier Commerce. Le travail commence pour Mariam Karamoko. À peine installée derrière ses étals comme d’habitude, elle s’occupe à laver des oranges et des pamplemousses. Après les agrumes, c’est au tour des bananes douces de passer dans la grande bassine d’eau savonneuse qu’elle a pris le soin de changer entre temps.
Cette routine, c’est le quotidien de cette mère d’une quarantaine qui s’est investi depuis des années dans la vente de fruits.De ce fait, elle propose une variété de fruits allant des tropicaux aux exotiques. Grâce à ce commerce, la vendeuse dit faire des bénéfices qui équivalent à environs 15 mille francs CFA par jour. Pour bien faire tourner son activité, qui selon elle demande beaucoup d’effort, Mariam a choisi de se faire aider par sa fille et sa belle-sœur. Ensemble, les 3 femmes unissent leurs forces pour faire face aux nombreuses difficultés.
Notamment, le problème de conservation. Selon la vendeuse, c’est le réel problème qui la chagrine et lui cause des pertes. « Quand on a des fruits invendus, on ne sait pas trop quoi en faire. Ils murissent et pourrissent dans nos mains. Devant une telle situation, nous avons deux solutions. Soit vendre à bas prix ou laisser pourrir les fruits, car on ne maitrise pas la transformation et c’est dommage », a-t-elle regretté.
Cependant, ces obstacles sont loin de décourager Mariam, qui a pour projet l’ouverture d’un second espace de vente de fruits sur un autre site.